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Policiers municipaux : « Notre "matière", c’est la proximité »

- Mis à jour le 01 juin 2022

Depuis septembre 2021, la police municipale dispose d’une nouvelle brigade : la BPI, pour brigade de proximité et d’îlotage. Ses 8 agents traitent les demandes qui parviennent à la Maison de la tranquillité publique. Reportage.

Aujourd'hui, 8 agents composent la brigade de proximité et d'îlotage de la police municipale. Ils seront 20 à la fin du mandat, en 2026. © Jean-Félix Fayolle
Aujourd'hui, 8 agents composent la brigade de proximité et d'îlotage de la police municipale. Ils seront 20 à la fin du mandat, en 2026. © Jean-Félix Fayolle

« Notre but, c’est d’éteindre l’incendie au départ ». Mardi 24 mai, début de matinée à la Manufacture des tabacs. Stéphane et Élodie*, membres de la brigade de proximité et d’îlotage (BPI) de la police municipale, s’apprêtent à partir en patrouille. Cette unité, créée en septembre 2021 et dotée aujourd’hui de 8 agents, est spécialement dédiée à l’îlotage, dans les 11 quartiers de la ville. C’est elle qui, concrètement, traite les demandes qui parviennent à la Maison de la tranquillité publique : troubles de voisinage, nuisances sonores, occupation des parties communes des immeubles, alcoolisations sur la voie publique… « Nous rencontrons énormément de situations différentes et devons faire preuve de psychologie pour les gérer, explique Stéphane, une vingtaine d’années d’expérience derrière lui. Notre "matière", c’est la proximité. Pour rejoindre cette brigade, il faut d’ailleurs être volontaire et particulièrement autonome. Aucune journée ne se ressemble ».

« La proximité, c’est le cœur de notre métier », complète Élodie. Cette ancienne gendarme, qui avoue ne plus vouloir retourner dans un service « classique », s’épanouit pleinement dans ses missions. Détachés des « interventions du quotidien », les policiers qui composent la BPI « font en effet très peu de verbalisations ». Véritables agents de terrain, ils font régulièrement le lien avec les autres partenaires de la sécurité (police nationale, gendarmerie etc.), les associations ou encore les institutions. « Il nous arrive d’être appelés chez un habitant à la suite d’un signalement du voisinage et de constater que cette personne a en réalité besoin de soins ». Le but, « chercher le bon interlocuteur. Si nous arrivons chez une personne âgée isolée, nous pouvons par exemple contacter le CLIC Nantes Entour’âge ».

*le prénom a été changé

Une matinée avec la BPI

Au marché des Américains, la police municipale patrouille, échange avec les placiers, les commerçants et les clients. Elle prend le pouls et répond à de nombreuses sollicitations. « On demande à ce qu’il y ait des passages, salue Arnaud, responsable des placiers. Car leur présence est essentielle pour nous rassurer en cas de problèmes et pour faire respecter la réglementation ». © Jean-Félix Fayolle.
Au marché des Américains, la police municipale patrouille, échange avec les placiers, les commerçants et les clients. Elle prend le pouls et répond à de nombreuses sollicitations. « On demande à ce qu’il y ait des passages, salue Arnaud, responsable des placiers. Car leur présence est essentielle pour nous rassurer en cas de problèmes et pour faire respecter la réglementation ». © Jean-Félix Fayolle.
Direction le Snuc, boulevard des Anglais. Des rackets envers des collégiens ou encore des intrusions y ont été constatés ces dernières semaines. Stéphane et Élodie y sont accueillis par Mirek, le responsable technique du club de tennis, pour faire le point. © Jean-Félix Fayolle.
Direction le Snuc, boulevard des Anglais. Des rackets envers des collégiens ou encore des intrusions y ont été constatés ces dernières semaines. Stéphane et Élodie y sont accueillis par Mirek, le responsable technique du club de tennis, pour faire le point. © Jean-Félix Fayolle.
Les policiers récupèrent le témoignage de Sabrina. Cette joueuse au Snuc tennis a observé un individu armé d’une arme blanche, à deux pas du parc de Procé. Après un appel à la police nationale, Élodie l’informe que cet individu a été interpellé. « Un grand merci à vous, votre travail est incontournable », lance, rassurée, Sabrina. © Jean-Félix Fayolle.
Les policiers récupèrent le témoignage de Sabrina. Cette joueuse au Snuc tennis a observé un individu armé d’une arme blanche, à deux pas du parc de Procé. Après un appel à la police nationale, Élodie l’informe que cet individu a été interpellé. « Un grand merci à vous, votre travail est incontournable », lance, rassurée, Sabrina. © Jean-Félix Fayolle.
Au centre commercial des Bourgeonnières, Stéphane et Élodie vont à la rencontre d’un agent de sécurité. L’objectif : faire un point sur la situation, connaître les éventuels problèmes rencontrés ces derniers temps dans le supermarché. © Jean-Félix Fayolle.
Au centre commercial des Bourgeonnières, Stéphane et Élodie vont à la rencontre d’un agent de sécurité. L’objectif : faire un point sur la situation, connaître les éventuels problèmes rencontrés ces derniers temps dans le supermarché. © Jean-Félix Fayolle.
Stéphane guide un homme malvoyant qui tente de se frayer un chemin entre les voitures et les travaux en cours devant la pharmacie du centre commercial. © Jean-Félix Fayolle.
Stéphane guide un homme malvoyant qui tente de se frayer un chemin entre les voitures et les travaux en cours devant la pharmacie du centre commercial. © Jean-Félix Fayolle.

À noter

La BPI intervient du lundi au vendredi, de 8h à 15h et de 12h à 19h, en complément des actions du quotidien effectuées par la police municipale. Depuis sa création en septembre 2021, elle a permis de traiter 115 dossiers, d’organiser 379 patrouilles et d’honorer 892 prises de contact avec les habitants, les commerçants ou les institutions. « L’objectif, à terme, c’est de la porter à 10 agents en 2022 puis 20 à la fin du mandat, pour créer une seconde BPI », conclut Cyril Verdier, chef de service à la police municipale.

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