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Nantes Métropole renforce sa stratégie foncière

ActualitésPublié le 29 juin 2022

Pour économiser le foncier face aux enjeux de transition écologique, les élus ont adopté une nouvelle politique foncière. Objectif : anticiper les acquisitions, optimiser les constructions et réguler les prix du  marché immobilier.

Nantes Métropole veut bâtir une stratégie foncière basée sur l’efficience et la sobriété pour construire des logements pour tous, accompagner le développement urbain et économique, tout en préservant les espaces agricoles, naturels et forestiers. © Valéry Joncheray
Nantes Métropole veut bâtir une stratégie foncière basée sur l’efficience et la sobriété pour construire des logements pour tous, accompagner le développement urbain et économique, tout en préservant les espaces agricoles, naturels et forestiers. © Valéry Joncheray

Comment construire des logements pour tous en nombre suffisant, développer les zones d’emploi, les transports publics et les services de proximité tout en préservant les espaces naturels et agricoles, les forêts et la nature en ville ? L’équation est complexe car le foncier - indispensable pour réaliser les projets - est une ressource de plus en plus rare, et chère. En témoigne la hausse constante des prix de l’immobilier qui rend de plus en plus difficile l’accession à la propriété et contraint de nombreuses familles à quitter la métropole pour des communes plus éloignées.

Pour résoudre l’équation, « il faut une action foncière volontariste, qui permette à la fois de réguler et de donner des leviers pour construire plus afin de faire baisser les prix de l’immobilier, tout en étant économe en foncier, donc en accélérant le renouvellement de la ville sur elle-même afin de limiter l’étalement urbain », explique Laure Belsier, maire de Brains et membre du bureau métropolitain chargée du foncier. Pour y parvenir, les élus ont adopté une délibération cadre renforçant la stratégie foncière métropolitaine.

Anticiper, encadrer, réguler les prix

La Métropole a déjà d’un cadre bien établi avec le plan local de l’habitat, le plan de déplacements urbains, le plan climat-air-énergie et le plan local d’urbanisme métropolitain, qui réduit de 50 % la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers. Un nouveau cap est fixé avec l’objectif du zéro artificialisation nette dès 2030 et la démarche ERC (éviter, réduire, compenser) qui vise à préserver et valoriser au maximum les espaces naturels. « Chaque politique publique, chaque commune, doit se réinterroger dans son usage du foncier sous le prisme des transitions, assure la Métropole. La sobriété foncière, la mixité des usages, l’intensité urbaine vont s’imposer ».

« L’objectif de cette nouvelle stratégie foncière est de travailler dans l’anticipation, pour avoir une vision à moyen et long terme, optimiser les zones urbanisées, et ainsi contribuer à réguler les prix, poursuit Laure Belsier. Ce travail, essentiel pour mener à bien nos politiques publiques, passe par un dialogue étroit et régulier avec les communes et nos partenaires : acteurs de l’immobilier, grands propriétaires fonciers, etc. » Il s’appuiera sur l’Observatoire du foncier, créé en 2019 pour faire de la prospective et aider les élus à prendre leurs décisions.

94 millions d’euros pour acheter des terrains

La Métropole dispose également de son  propre service de stratégie foncière. Les moyens alloués à cet outil de portage foncier au service des communes ont  augmenté de 30 % par rapport au mandat précédent, pour atteindre un budget de 94 millions d’euros. Pour autant, la Métropole ne peut pas tout acheter. « Notre politique foncière doit nécessairement se construire à une échelle qui dépasse les 24 communes de la métropole », souligne Laure Beslier. Dans cette optique, les élus ont voté la réintégration de la Métropole à l’Établissement public foncier de Loire-Atlantique, qu’elle avait quitté en 2020. Cette structure, créée en 2012 pour constituer et gérer des réserves foncières pour le compte des collectivités membres, « est le vecteur privilégié de coopération entre territoires urbains, périurbains et ruraux », assure l’élue.