Restrictions d’eau : ce qui est autorisé ou pas pendant la sécheresse

Que l’on soit un particulier, une entreprise ou une collectivité, il est strictement interdit d’arroser les pelouses et les massifs de fleurs, quelle que soit l’heure de la journée. L’arrosage des golfs est également proscrit sauf pour les greens et les départs entre 20h et 10h. En revanche, les fruits et légumes dans les jardins potagers peuvent être arrosés la nuit et tôt le matin, entre 20 h et 8 h.

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Oui, si vous avez installé un récupérateur d’eau dans votre jardin, et qu’il est alimenté, vous pouvez l’utiliser pour arroser vos plantes ou votre potager. Cette eau venue du ciel est gratuite et hors du champ des interdictions. Ces dernières concernent l’utilisation du réseau public d’eau potable et les prélèvements dans le milieu naturel. Contrairement aux eaux pluviales, il n’est donc pas autorisé d’utiliser l’eau provenant d’un cours d’eau, d’un forage ou même d’un puits car ces derniers tirent eux-mêmes sur des ressources souterraines impactées par la sécheresse.
Dans tous les cas, il convient d'arroser le soir pour que l'eau profite de la nuit pour bien pénétrer dans la terre, ou sinon tôt le matin avant que la chaleur n’arrive et entraîne une évaporation.

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Comme les potagers des particuliers, ces jardins collectifs peuvent continuer d’être arrosés mais uniquement la nuit, entre 20 h et 8 h. La plupart de ces potagers nourriciers sont d’ailleurs équipés de récupérateur d’eau de pluie et pour certains de système de cultures irriguées par techniques économes (aspersion, goutte à goutte, etc.).

La Ville de Nantes a obtenu une dérogation pour continuer à arroser quelques pelouses situées aux abords des pataugeoires et des aires de jeux, car elles sont considérées comme des îlots de fraîcheur pour les familles. C’est le cas par exemple en centre-ville près du Miroir d’eau, autour du jardin d’enfants de Procé, ou dans les quartiers au Clos-Toreau, à la Boissière, à la Noé-Mitrie, rue de Hongrie à Malakoff, place Basse-Mar sur l’île de Nantes (Beaulieu)…  « 50 000 personnes fréquentent chaque jour nos espaces verts. Si elles vont sur une pelouse intégralement grillée, il n’y a aucun bénéfice. C’est le même effet que d’être sur un parking en terme de chaleur, explique Romaric Perrocheau, directeur de Nature & jardins. On continue d’arroser certains sites, définis avec la Préfecture, pour qu’elles puissent profiter d’un moment de fraîcheur sans avoir à prendre la voiture et dépenser du carbone qui réchaufferait la ville et la planète ».

Là aussi, la règle générale imposée par la Préfecture est claire : l’arrosage des pelouses est interdit. Toutefois, un arrosage « réduit au strict nécessaire » est autorisé pour les terrains d’entraînement ou de compétition à enjeu national ou international. À Nantes, huit terrains bénéficient de cette dérogation. C'est le cas notamment du stade de la Beaujoire, dont la pelouse a été fraîchement refaite et qui bénéficie d’un tout nouveau système de récupération de l’eau. Celui-ci permet le recueil de la totalité des eaux d'arrosage grâce à un système embarquant une bâche, située sous le gazon. Le stade Marcel- Saupin, le stade de rugby Pascal-Laporte et les cinq terrains d’entraînement du FCNantes à la Jonelière profitent aussi de cette dérogation.

Oui, mais uniquement s'il s'agit de la première mise en eau de l'année.

Comme pour certaines pelouses, la Ville de Nantes a demandé à maintenir ses pataugeoires ouvertes, en raison de leur utilité sociale. « Il faut être exemplaire sur les économies d’eau, mais nous devons aussi être attentifs à celles et ceux qui ne partent pas en vacances, qui n’ont pas de jardin et qui vont encore subir la météo très chaude annoncée dans les jours à venir », explique Robin Salecroix, conseiller municipal nantais et vice-président de Nantes Métropole chargé de la politique de l’eau.

Pour boire ou remplir sa gourde, la Ville de Nantes a déployé plusieurs points d’eau sur l’espace public. On les trouve dans les parcs, les cimetières, les lieux d’accueil, les secteurs très fréquentés comme le parvis nord de la gare de Nantes ou les sites propices à la promenade ou au sport. L’arrêté « sécheresse » de la préfecture impose la fermeture des fontaines « à eau perdue » mais la Ville a demandé des dérogations, par exemple pour celles dotées d’un bouton pressoir. Retrouvez les sur notre carte.

Oui. Le service propreté de la Métropole doit continuer d'utiliser une certaine quantité d'eau pour assurer la salubrité de la ville (nettoyage des déjections, de l'urine...), et la sécurité des usagers. Il faut ainsi dégager l'entrée des avaloirs pour éviter des inondations en cas de pluies soudaines. Pour autant, d'importantes économies d'eau sont réalisées, à hauteur de 90% de la consommation habituelle. « Nous avons supprimé le lavage à grandes eaux de l’espace public (envoi d’eau sur les trottoirs et la chaussée pour rassembler les déchets, ndlr), divisé par quatre le nombre de balayeuses, car elles utilisent de l'eau et augmenté le piquage manuel des déchets avec des pinces, indique Eric Bouchet, responsable propreté urbaine à Nantes Métropole. On utilise aussi des souffleuses pour les feuilles mortes, qui tombent plus tôt cette année du fait de la sécheresse. L'inconvénient, c'est que cela soulève de la poussière. »

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Non, à ce niveau de sécheresse, il est formellement interdit de laver un véhicule, que ce soit chez soi ou dans les stations de lavage. Cette interdiction est valable pour les particuliers comme pour les professionnels. Toutefois, les stations de lavage restent ouvertes uniquement pour des raisons sanitaires ou sécuritaires : par exemple, pour nettoyer les ambulances ou les camions poubelle.

Oui, mais uniquement dans les stations de lavage, pour lesquelles une seule piste sera ouverte par station. Les lavages pour raisons sanitaires ou sécuritaires comme le nettoyage des ambulances ou des camions poubelle reste, lui, possible.